Le 11 mai 2020 sonnait la fin du premier déconfinement en France. Depuis, comment la vie a-t-elle repris ? Cette crise sanitaire est un véritable chamboulement pour le psychisme, mais avant tout pour le corps, notamment le corps social. Porter un masque dans les transports et dans la rue, éviter les passants, ne toucher personne, se méfier de la foule et des autres, même de son voisin de palier.
Vivre différemment, en prenant en compte cette nouvelle norme qu’est la “distanciation physique“ (ou l’art de l’esquive diront certains). Une nouvelle danse sociale où cette tendance du “sans-contact” nous prive d’un sens fondamental, le toucher, essentiel pour tisser du lien.
Par le prisme de la photographie, mêlant clichés en argentique et en numérique, Clémence Rougetet
souhaite prendre le pouls des transports parisiens, afin d’appréhender cette “vie d’après” dont on nous parle temps. Un témoignage sans jugement, épuré,
uniquement en noir et blanc, afin d’aborder frontalement cette désorganisation sociale dont il faut s’interroger. D'où l'intitulé de cette série, "The day after:
undergound life".